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5/12/25

Ouverture dominicale : Colruyt, Aldi et Lidl n’ont pas l’intention de suivre l’exemple de Carrefour

Maintenant que Carrefour a conclu un accord avec les syndicats concernant l’ouverture dominicale de ses magasins intégrés, la pression s’accentue sur les concurrents qui n’ouvrent pas (encore) le dimanche. Mais pour l’instant, ceux-ci restent sur leurs positions.

Désavantage concurrentiel

Pour Carrefour, l’accord avec les syndicats est un coup de pouce important : après une semaine mouvementée, marquée par des rumeurs grandissantes sur un éventuel retrait de Belgique, le détaillant peut annoncer que 83 magasins intégrés, dont les 40 hypermarchés, ouvriront leurs portes le dimanche matin à partir du 18 janvier 2026. Cet accord est le fruit de près d’un an de négociations. Carrefour est, après Okay, la chaîne de magasins de proximité de Colruyt Group, la deuxième chaîne de supermarchés intégrés à conclure un tel accord.

Cela augmente la pression sur certains concurrents : Aldi, Lidl et les magasins Colruyt Meilleurs Prix ne sont jusqu’à présent pas ouverts le dimanche, à quelques exceptions près dans les zones touristiques en haute saison. Ils sont désormais confrontés à un désavantage concurrentiel important, car la majorité des supermarchés belges sont ouverts tous les dimanches, et de plus en plus souvent sept jours sur sept. Delhaize, en particulier, gagne ainsi des parts de marché.

Impasse

Cette situation va-t-elle changer ? Pas pour l’instant, si l’on en croit les réactions des trois acteurs dans les médias vendredi. Pour Colruyt, une ouverture généralisée le dimanche n’est pas viable économiquement, selon la porte-parole Hanne Poppe dans Het Nieuwsblad et De Tijd : « Un client moyen qui fait ses courses le dimanche dans un supermarché belge dépense en moyenne 27 euros. En semaine, ce montant est de 35 euros. Et même 70 euros chez Colruyt. Avec des tickets de caisse de 27 euros, Colruyt ne peut pas ouvrir ses magasins le dimanche de manière rentable, surtout avec des coûts salariaux trois fois plus élevés le dimanche que pendant la semaine. »

Les hard discounters suivent un raisonnement similaire : « Pour l’instant, Aldi n’a pas l’intention d’ouvrir ses magasins belges le dimanche, mais nous suivons bien sûr de près la situation du marché », déclare le porte-parole Jason Sevestre. Lidl ne bouge pas non plus pour l’instant : « Cela ne change rien à notre situation et à notre stratégie actuelles », déclare la porte-parole Isabelle Colbrandt. Tous trois continuent de se tourner vers la politique, dans l’espoir d’une harmonisation et d’une simplification des comités paritaires existants dans le commerce. Ils se trouvent dans une impasse : s’ils devaient passer à une ouverture généralisée le dimanche, cela ne ferait qu’augmenter les coûts et, au final, personne n’y gagnerait.

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