Le Conseil d'entreprise extraordinaire réuni dans les 7 magasins Cora belge a livré son verdict, et il est malheureusement sans appel : l'intention exprimée par la direction est bien de procéder au licenciement collectif des 1.779 membres du personnel. Le volet immobilier, soit le magasin et les galeries détenues par Galimmo, sont vendus à Mitiska REI.
On le pressentait depuis des mois, et les syndicats n’avaient pas été les derniers à s’inquiéter de la situation de l’enseigne d’hypermarchés, dernier reliquat belge de ce qui fut chez nous le Groupe louis delhaize. Et pourtant, on s’accrochait à un mince espoir, celui de pouvoir sauver ne fût-ce que les deux magasins qui étaient bel et bien rentables. Pour le faire, il eut toutefois fallu trouver un repreneur intéressé par un réseau en difficulté chronique et par un format de magasins très particulier.
Selon les termes employés par les syndicats, le couperet est donc tombé ce matin. La Direction a annoncé son intention d’arrêter l’activité des 7 hypermarchés et des services de support qui les alimentent au début de l’année 2026. Ceci suppose le lancement d'une procédure Renault menant au licenciement collectif de l'ensemble des 1.779 collaborateurs employés par Cora.
Par ailleurs, la société Galimmo, également contrôlée par l’actionnaire de Cora, la famille Bouriez, et qui possède les galeries commerciales attenantes aux hypermarchés Cora et gère les centres commerciaux va céder les actifs immobiliers à Mitiska REIM. Le projet vise à rénover les espaces actuellement occupés par Cora et à les subdiviser en unités plus petites afin de les louer. L’uintention est donc de permettra aux centres commerciaux de poursuivre leurs activités malgré la perte de la locomotive commerciale des hypermarchés et leur impact sur le trafic.
Plus d'issue possible
Dans son communiqué, la Direction attribue cette issue aux défis nombreux auxquels doit faire face la grande distribution, et à l’attraction qu’exercent les enseignes discount sur un consommateur préoccupé pour son pouvoir d’achat. Elle souligne aussi la vive concurrence du commerce transfrontalier et la perte d’intérêt du public pour la formule du “tout sous un seul toit” chère aux hypermarchés. Les injections successives d’argent frais, y compris la dernière de 30 millions d’euros, n’ont pas permis d’inverser la tendance. Ce qui condamne l’enseigne, comme le relève le communiqué “Les projections économiques futures montrent qu’un redressement à court et moyen terme n’est plus possible. Cette situation n’étant plus viable à long terme, la Direction a exploré plusieurs options dont la réalisation de nouveaux plans de relance, l’adaptation de son organisation de travail ou la révision du format de magasins. Toutefois, aucune de ces options n’apporte de solution durable pour Cora. La cession des 7 hypermarchés à un ou plusieurs repreneurs de la grande distribution a également été étudiée mais aucun d’entre eux ne s’est montré intéressé par une reprise d’hypermarchés intégrés dans les conditions actuelles de marché.”
Source : Gondola