Gorillas licencie massivement, la Belgique dans le flou

Gorillas va-t-elle bientôt jeter l’éponge en Belgique ? La société allemande de livraison rapide s’apprête à licencier la moitié de son personnel de bureau, soit près de 300 personnes, et étudie « toutes les options stratégiques » pour ses activités dans notre pays.

« À l'heure actuelle, 90% de nos revenus proviennent de cinq marchés clés qui sont entrés dans une voie claire vers la rentabilité : l'Allemagne, la France, le Royaume-Uni, les Pays-Bas et les États-Unis », explique Gorillas dans un communiqué publié ce mardi. « C'est pourquoi nous avons décidé de nous concentrer davantage sur ces cinq marchés, où nous voyons un énorme potentiel dans un avenir proche, et de continuer à les développer. En Italie, en Espagne, au Danemark et en Belgique, marchés très attractifs en soi, nous étudions toutes les options stratégiques possibles pour la marque Gorillas. » Dans notre pays, l’entreprise livre pour l’instant dans quelques quartiers d’Anvers et de Bruxelles. Mais pour combien de temps encore ?

Surfant sur l’essor fulgurant du quick commerce, Gorillas est en croissance, mais l’entreprise rencontre toutefois des difficultés à générer des bénéfices. Or la rentabilité est désormais au cœur de la stratégie de la jeune pousse allemande. « Sur nos cinq marchés principaux, nous avons réaligné nos priorités sur notre structure de coûts : une concentration à 100% sur nos clients et la marque Gorillas. Nous allons travailler encore plus sur notre assortiment, nos prix, notre expérience de commande et notre logistique pour apporter à nos clients la meilleure expérience d'achat possible », explique notamment la firme, ajoutant qu'elle allait par conséquent licencier prochainement près de 300 membres de son personnel de bureau au niveau mondial, ce qui représente environ 50% des effectifs. Au total, Gorillas emploie quelque 15.000 personnes, livreurs et magasiniers compris.